Sens interdit mal indiqué

Un samedi que j’allais au Carrefour porte d’Auteuil, j’emprunte mon chemin habituel (avenue du général Sarrail), et à un moment je remarque vaguement une barricade sur la droite, à moitié cachée par une voiture stationnée devant.

Je continue mon chemin, et 100 m plus loin, je me fais arrêter par un flic qui me dit que je circule en sens interdit !

En fait, le sens de circulation venait juste de changer, il n’y avait pas encore de panneau vertical au début de la rue, juste un panneau fixé à la barricade évoquée plus haut. Et donc ce panneau était caché par la voiture qui était garée devant.

J’explique la situation, mais les 3 connards auxquels je m’adresse ne veulent rien savoir et m’alignent. Pendant ce temps, les voitures continuent de prendre cette rue et s’accumulent sur le coté, la journée va être bonne, ces petits fonctionnaires vont atteindre leurs objectifs et devenir petits chefs plus vite.

Evidemment, je conteste et je refuse de signer le PV.

Histoire de les emmerder quand même un peu, je me suis garé plus loin et je suis revenu à pied au début de la rue, pour bloquer tous les automobilistes qui allaient s’engager dans leur piège, en leur expliquant ce qui les attendait plus loin. Comme je m’y attendais, au bout de 10 minutes, deux flics se dirigent vers moi :
– que faites vous ici, vous n’avez pas le droit !
– j’indique aux automobilistes que la rue est passée en sens interdit, puisque le panneau n’est pas visible
– vous n’avez pas le droit !!!
– ah, à quel titre ?
– vous nous empêchez de faire votre travail…
– votre travail est d’assurer la sécurité, en empêchant des automobiles de se retrouver face à d’autres voitures, pas de verbaliser
– c’est un outrage…
– ça serait un outrage si je m’adressais à vous, or je m’adresse aux autres automobilistes pour leur sécurité…

Ils étaient un peu emmerdés, à court d’arguments, et sont donc repartis à leur point d’interception, mais au bout d’une heure, voyant que je restais et qu’ils ne verbalisaient plus personne, eux sont partis ! Faut dire que l’heure de l’apéro approchait.

La semaine suivante, Sébastien Dufour me conseille de demander à la DDE le bon de commande du panneau sens interdit destiné à être implanté au début de la rue, manière la plus radicale de prouver qu’aucun panneau n’est réellement implanté pour l’instant. J’ai donc envoyé un courrier à la DDE, auquel je n’ai jamais eu de réponse.

Je me suis donc pris 250 € de prune. Et deux ans plus tard, j’ai donc eu un retrait de 4 points…